La première séance du ciné-club espagnol a eu lieu vendredi dernier. Ligia, la bouillonnante professeur d’espagnol avait choisi de présenter le très beau film de Benjamin Avila, Enfance Clandestine.
Le film raconte comment un couple d’activistes argentins qui s’étaient momentanément exilés, rentrent clandestinement en Argentine pour y continuer leur lutte contre la dictature. Ils ont deux enfants, un bébé de quelques mois et un garçon d’une dizaine d’années, Juan. Parce que l’histoire est racontée du point de vue de l’enfant, le film montre à quel point pèse sur Juan le fait de vivre sous un faux nom – Ernesto, comme le Che – et de ne pouvoir rien partager de sa vie avec les autres.
Enfance clandestine se prête bien à la discussion car son sujet est effectivement polémique et l’on s’étonne de voir que les parents de Juan/Ernesto sont si engagés dans leur action politique qu’ils n’ont pas vraiment conscience de ce qu’ils imposent à leur enfant. Le personnage de Bento, l’oncle resté célibataire, vient justement rappeler qu’il existe d’autres choix.
Les interventions de Ligia et de Martha qui comblent les lacunes de vocabulaire, corrigent une tournure grammaticale, suggèrent une formulation plus adéquate permettent à chacun de préciser sa pensée. Mon niveau d’espagnol me permet de suivre les échanges sans trop de difficulté, en revanche quand il s’agit de parler, c’est un peu plus difficile. Heureusement, je peux compter sur l’indulgence du groupe et compte bien m’améliorer d’ici la prochaine séance, prévue le 21 Mars.
Allez, je me lance : « El club de cine español (con subtitulos en frances) es una oportunidad muy agradable de mirar peliculas interesante y hablar (un poquito) español ! »
ND