L’écrivain de “Las leyes de la frontera” dans nos murs…

L’écrivain de “Las leyes de la frontera” dans nos murs…

1 Composition

Javier Cercas

Javier Cercas

Le vendredi 4 décembre nous avons eu le privilège de recevoir Javier Cercas, écrivain espagnol qui nous a fait l’honneur de venir à l’UIAD recevoir son prix littéraire, trophée parrainé par la librairie Décitre et attribué en juin 2015 par un jury composé de Claude Bardoux, Catherine Blanchard, Danielle Casery, Catherine Clerc, Anne Demolliens, Jeanine Escoffion, Dominique Geliot, Jean-Marie Hubert, Maryse Payan, Véronique Rogalle, Danielle Sciluna et Michaelle Lantheaume, et dont la présidente Nicole Dupré avait eu l’excellente idée d’inviter « el ganador ».
Toute l’UIAD s’est mobilisée pour célébrer l’évènement, en effet c’est la première fois qu’elle reçoit un écrivain de cette envergure internationale.
D’une part la décoration du parcours d’accès jusqu’à la salle de décoration a été menée par Ligia Martins qui à travers maintes articles de journaux, extraits de livre, photos de Gérone, portraits et même caricatures, a retracé la vie de l’écrivain, et d’autre part la préparation du buffet réalisée par Marie Hélène Rey, Mireille Houldinger, Marc de Lajudie avec l’aide de « todas las hormiguitas trabajadoras » Françoise Givord, José Beille, Jean Bernard, Marie-Thérèse Turc, JJ Menthonnex… etc. Le tout sera un régal autant pour les yeux que pour les papilles des participants.

Jean-Pierre Beroud

Jean-Pierre Beroud

C’est M. Jean Pierre Beroud, président de l’Université, qui va prononcer le discours d’accueil suivi de celui de Danielle Scicluna,  membre du jury.

(Le discours de Madame Scicluna est à lire si vous cliquez sur le commentaire de cet article.)

Ensuite Javier Cercas va prendre la parole et remercier chaleureusement le public pour son accueil, d’abord en français puis ensuite en espagnol, il va parler de ses différents livres : « Las leyes de la frontera » gagnant du prix, « El impostor » … précisant que dans ce qu’il écrit il y a souvent plus de questions que de réponses et que c’est au lecteur de trouver « sa » réponse.

les principaux animateurs

les principaux animateurs. Photo de M Serge Masse

Javier et Ligia

Javier et Ligia

José et Javier

José et Javier

 

Sachant que notre écrivain aime beaucoup les faits historiques passés, Ligia et ses élèves lui avaient concocté une petite surprise, d’une part une aquarelle représentant « la journée des tuiles à Grenoble » réalisée par José Beille qui lui expliquera en espagnol ce que fut cet évènement dont on dit qu’il fut les prémices de la révolution française, et d’autre part la remise d’un recueil de petites nouvelles sur le même thème… peut être avec le timide espoir de lui donner quelques idées pour un futur roman, mais que vous retrouverez plus surement dans le blog : http://sendashispanicas.blogspot.fr/

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Mireille, Marie-Hélène et Javier

Mireille, Marie-Hélène et Javier

Ensuite l’assemblée s’est dirigée vers le buffet préparé par l’UIAD et les élèves « hispanohablantes » avant que Javier Cercas ne se soumette en toute simplicité à l’inévitable séance de dédicace de ses livres pour la plus grande joie de ses « aficionados » et termine sa visite avec celle des locaux de l’Université.

Ligia et Javier

Ligia et Javier

En plus d’avoir eu le plaisir et la chance de mieux connaitre ce sympathique écrivain, comme beaucoup j’ai bien apprécié cette visite, car si elle a demandé beaucoup de travail à ceux qui l’ont préparée et bousculée les habitudes de la maison, à mon avis elle a sensiblement rafraichi l’image de notre Université… à poursuivre…

Inès,Javier et Ligia

Inès,Javier et Ligia

Différentes phrases ou citations de Javier Cercas :
« La realidad mata la ficción salva »… La réalité tue et la fiction sauve…
« Enamoré a mi mujer haciéndole creer que era escritor y al final tuve que hacerme escritor para que se quedase conmigo»… J’ai fait la cour à celle qui devint ma femme en lui disant que j’étais écrivain et finalement j’ai dû le devenir pour qu’elle reste avec moi
« Ce qui définit Don Quichotte, tout comme ce qui définit Marco (L’Imposteur) ce n’est pas la confusion de la réalité avec les rêves, de la fiction avec la réalité ou du mensonge avec la vérité, mais c’est la volonté de transformer ses rêves en réalité, de convertir le mensonge en vérité et la fiction en réalité ».
« L’imposteur est le miroir de ce que nous sommes ».
« La memoria histórica se ha vuelto una industria ».La mémoire historique est devenue une industrie
« Cuando el libro está escrito, no pertenece más al escritor, es el lector que lo hace vivir, cada uno a su propia manera ». Quand le libre est écrit, il n’appartient plus à l’écrivain, c’est le lecteur qui le fait vivre, chacun à sa propre manière
Artículo realizado por los impostores: Santi, Marie-Thé y otros estudiantes hispanohablantes con la ayuda de su profesora Ligia por supuesto…

Jean jacques Menthonnex

PS : Les photos de la réception sont affichées près du distributeur de boisson au premier étage.

10 Photos près du distributeur de boisson

3 réflexions sur “L’écrivain de “Las leyes de la frontera” dans nos murs…

  1. excellent compte-rendu ;je souhaite simplement apporter une correction à mon nom : Danielle Scicluna et non Danielle Casery!C’est en effet moi qui ai fait le discours de bienvenu pour monsieur Cercas au nom du jury littéraire .
    A la demande de certains je joins ce discours:
    « Monsieur Cercas « bienvenu et Merci »de la part du Jury de l’université Inter Ages dont j’ai eu la chance d’être l’un des membres.
    Merci de votre présence bien sûr
    Merci pour votre livre qui a permis au sein de notre groupe un débat passionnant .
    Merci aussi d’avoir suscité en nous l’envie d’aller plus loin dans la découverte de votre œuvre et de ce qui sous-tend la force de vos écrits. Des « soldats de Salamine »qui emporte le prix Salanto au dernier de vos romans ‘ « L’imposteur ».
    Cette force, ancrée dans l’amour de votre pays natal : la Catalogne et de son histoire, est servie par une écriture rigoureuse qui rend dans « Les lois de la frontière » inéluctable le cours du récit où les héros, qu’ils soient de l’un ou de l’autre bord , ne parviendront pas à échapper à leur destin.
    Par un procédé de regards croisés sur les évènements ,le lecteur s’emprisonne comme Canas d’un côté de la frontière, comme Zarco ou Tere de l’autre côté.
    Cette force n’a rien de confortable et c’est là que nous tombons,nous lecteurs,dans vos filets !! Car à cette ineluctabilité se mêle l’ambiguité : où est le vrai , le certain?
    Le héros ne saura jamais s’il a été aimé ,si Zarco l’a considéré comme un véritable ami, il ne saura jamais ,et nous non plus qui a trahi et fait emprisonné Zarco et sa bande…
    Jusqu’au bout du roman l’incertitude perdure.
    A ma surprise , c’est un article de septembre 2015 à propos , non pas des « Lois de la frontière »mais de «L’imposteur » ( votre dernier roman ) qui révèle cette idée fondamentale de votre œuvre: votre rapport à la vérité et à la fiction. Où est le vrai ou est le faux ?
    Je vous cite : « La fiction sauve,la vérité tue »
    Nous serions très heureux ,vous vous en doutez, de vous entendre parler de votre dernier roman.
    Merci. »

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